Le village troglodyte de Rochemenier
Le site-musée compte 20 salles sur un hectare : deux anciennes fermes avec habitations et dépendances abritant des centaines d'outils et meubles paysans, une basse-cour et une chapelle souterraine.
Les troglodytes dont les premiers remontent au Moyen Age vers l’an 1000 sont multifonctionnels : habitations, lieu de vie et de travail… De tout temps, ils ont été un refuge efficace contre les envahisseurs pendant les guerres (refuge, cachette). Ils ont également protégé les populations des incendies ou des mauvaises conditions météorologiques comme les canicules par exemple. Aussi, pendant les guerres de religion entre protestants et catholiques, c’est sous terre que l’on célébrait la messe dans une chapelle creusée dans la roche.
Le village troglodytique de Rochemenier (apparaissant dans les écrits en tant que Rupes Mainerii dès 1238, rupes compris comme caverne, grotte), comporte environ 250 salles souterraines réparties dans 40 anciennes fermes souterraines, dont la plus ancienne daterait du XIIIème siècle. Le village s’est étendu progressivement jusqu’au XIXème avec l’accroissement de la population. Aujourd’hui le nombre d’habitations troglodytiques est équivalent voire plus important que le nombre d’habitations en surface.
A la différence de la plupart des habitations troglodytiques du Val de Loire qui sont creusées dans le coteau ou la falaise (90%), les troglos du village souterrain de Rochemenier sont dit “de plaine” car on creusait verticalement dans le sol en commençant par créer une cour extérieure, puis les habitations pour les hommes et animaux. On plaçait notamment les potagers sur les toits, sur lesquels on peut aussi apercevoir de petites cheminées qui ne servaient pas uniquement à chauffer les pièces mais aussi à verser le raisin directement dans un pressoir.